Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/14

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quiète… après le baromètre… qui bouillonne de plus en plus ! Étrange !

— Et nos montres arrêtées !… Vous n’avez pas senti cette vibration ? J’étais comme ivre, tout à l’heure !

— Peut-être… je ne saurais dire… murmura l’astronome.

Le vent devait avoir perdu de sa force, car ses mugissements s’entendaient à peine.

Ottar Wallens s’assit devant le réchaud :

— Le mieux est d’attendre le jour ! conclut-il. Il ne va pas tarder !

Densmold resta muet. Il continuait à observer la grosse boussole qu’il tenait à la main.

— Je me demande ce que cela veut dire ! murmura-t-il enfin. On dirait que la boussole se déplace alternativement de chaque côté de l’équateur magnétique… Regardez, Wallens !

» L’aiguille !… Elle pique tantôt vers l’est, tantôt vers l’ouest !… Curieux !

— Curieux ! répéta le géologue. Mais… Kobyak ? Croyez-vous qu’il soit mort ?

Sans répondre, Olaf Densmold eut un bref haussement d’épaules.

Ottar Wallens frissonna :

— Il fait froid ! murmura-t-il. Si Kobyak est mort, nous allons être plutôt embarrassés… pour le traîneau… et les chiens à soigner !