Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/17

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le traîneau recouvert de neige et, guidés par l’aiguille aimantée, avancèrent à pas rapides. Ils franchirent environ un kilomètre, sans rien découvrir.

La chose, quelle qu’elle fût, était plus loin qu’ils ne l’avaient cru.

Ils commençaient à douter de son existence, lorsque, ayant gravi une élévation de la surface glacée, ils distinguèrent, à quelques mètres d’eux, une cavité ayant à peu près la forme d’un entonnoir d’environ quinze mètres de diamètre et d’une profondeur double.

Ils s’en approchèrent.

En ayant atteint les bords, ils reculèrent éblouis. Au fond de la cavité, une chose, qui avait l’apparence d’une énorme émeraude, gisait, une émeraude polyédrique, à multiples facettes, d’environ sept mètres de diamètre. Les facettes, de forme hexagonale, paraissaient avoir un peu moins de dix centimètres de diamètre. Une lueur verdâtre, diffuse, en jaillissait.

Olaf Densmold hocha la tête et regarda son compagnon, qui le regarda.

Tous deux, au risque de glisser dans l’entonnoir de glace, s’approchèrent encore un peu. Wallens faillit dégringoler, l’astronome n’eut que le temps de le retenir. Un fragment de glace, arraché par le mocassin de Wallens, roula dans