Wallens eut un petit frisson :
— Je le crois ! dit-il.
— S’il en est ainsi, il faut tout craindre, mon cher ! L’homme est un loup pour l’homme ! S’ils allaient nous assassiner ?
— Ils sont venus en ambassadeurs et ne sont pas assez bêtes pour massacrer les premiers êtres qu’ils verront ! Et nous aurons l’honneur d’être ceux qui auront accueillis les…
— Doucement, Wallens ! Ces êtres, quels qu’ils soient, sont venus pour explorer la Terre ! Comment sauront-ils, en nous voyant, que nous sommes des hommes, c’est-à-dire que nous sommes les êtres les plus civilisés, les seuls raisonnables de la planète ? Admettez qu’ils aient, eux, l’apparence de chiens ? Ils croiront que ce sont les chiens les rois de la Terre et que nous, nous sommes…
— Mon cher Densmold, le mieux que nous puissions faire pour le savoir, c’est d’y aller voir ! observa Wallens. Vous faites du paradoxe !
— Allons ! conclut brièvement l’astronome.
Les flancs de l’entonnoir, tapissés d’une épaisse couche de neige, étaient, somme toute, assez faciles à descendre.
Les deux hommes, à plat ventre, se laissèrent glisser sur la surface blanche, en se retenant