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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/27

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tinguèrent une planète où tout était rouge, et que des bancs de nuées couvraient…

— Mars ! C’est Mars ! expliqua Densmold.

Était-ce Mars ? Qui aurait pu le dire ? Des villes étranges apparurent, des architectures compliquées, parmi lesquelles des êtres qui ressemblaient à des hommes munis de pinces de crabes et dont les yeux saillaient circulaient en sautillant, accompagnés d’autres créatures de cauchemar.

Et, de nouveau, la sphère redevint noire.

Non loin d’elle, une sorte de grand entonnoir de matière grisâtre, rempli d’un liquide qui ressemblait assez à de l’or en fusion, était suspendu au-dessus d’un trépied. L’être étrange prit le couteau que Densmold avait à la ceinture et le jeta dans l’entonnoir.

Le manche de bois disparut aussitôt, comme rongé par un acide. La lame d’acier bouillonna, perdit sa forme, devint une sorte d’épongé, changea de couleur.

L’être retira de la cuve le fragment de métal et le tendit à l’astronome :

Oh ! Mais… c’est de l’argent ! s’écria Densmold après l’avoir examiné.

Ottar Wallens le lui prit des mains et constata sans nul doute possible que la lame d’acier avait été changée en minerai argentifère !