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Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/106

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voulez-vous me faire revenir à la vie, pour me la faire perdre encore plus cruellement, par vos rigueurs ? La mort eſt un bien, ajouta-t-il, pour un malheureux, qui, en vous adorant, aura toujours la douleur, de voir que vous le haïſſez. — Que vous êtes injuſte, reprit-elle, ſi vous penſez ce que vous dites ! Mais, ne me ſoupçonnez pas plus long-tems, ſi vous ne voulez m’offenſer, d’avoir pour vous, un ſentiment, dont vous ne pouvez m’accuſer, ſans me croire capable de la plus horrible ingratitude : non Marquis, non : je n’oublierai jamais tout ce que je vous dois : mais je peux, ſans manquer à la recon-