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Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/14

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tre des réflexions : l’imagination que rien ne diſtrait, crée des idées : j’ai eu les miennes ; je les donne pour ce quelles ſont : c’eſt-à-dire, pour les eſſais d’une perſonne, qui depuis qu’elle reſpire, n’a vu écouler que trois luſtres. Ma jeuneſſe préviendra encore contre l’ouvrage. Je l’entends déjà traiter de puérilités, par ceux mêmes qui ne l’auront pas lu. Je n’ai garde d’entreprendre mon apologie. Cependant, je ne me pare pas ici d’une orgueilleuſe indifférence : j’avoue que je ſouhaite les ſuffrages du Public : mais loin de chercher à les captiver par un diſcours ſuppliant & inutile je ne veux les devoir qu’à ſa juſtice ; puiſſe il m’être favorable !

CÉLIDE