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Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/155

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deſſein ; & elle la laiſſa retomber négligemment. — Mais comment aurai-je l’audace, reprit-elle, de dire à mon pere, que mes ſentimens ſont toujours les mêmes ? Grand-Dieu ! continua-t-elle, en ſe jettant à genoux, j’implore ta puiſſante grace ! donne à mon faible cœur, je t’en ſupplie, la force de ſe vaincre : & vous, ô ma mere ! du haut des C eux, ſoutenez mon courage ; intercédez auprès de ce Dieu, qui vous a reçue dans ſa céleſte demeure, pour votre triſte fille donnez-moi les armes, néceſſaires, pour être victorieuſe d’une paſſion qui fait le malheur du meilleur de tous les peres !