Aller au contenu

Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ſon ſang pour ſon Roi, avoir eu le corps tout couvert de bleſſures, avoir épuiſé preſque tout ſon patrimoine pour ſon ſervice, il n’en reçut aucune récompenſe ; il fut déſſervi à la Cour par des courtiſans jaloux, qui ne pouvant lui ôter ſa gloire, lui ôterent au moins la faveur du Prince.

Le Comte, qui était naturellement Philoſophe, regarda d’un œil ſtoique, l’injuſtice qu’on lui faiſait, & réſolut, ſans murmurer, d’aller paſſer le reſte de ſa vie avec ſa femme & ſa fille, dans une petite terre, à ſoixante lieues de Paris, le ſeul bien qui lui reſtait. La Comteſſe ſoutint ſon infortune avec la