Aller au contenu

Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/200

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

& ne me préſense pas davantage une chimérique illuſion, que tu ne réaliſeras jamais. — Quoi ! vous croyez que j’aimerai toujours le Marquis ! - Qui, je ne le crois que trop : eh ! comment puis-je penſer autrement ? Une abſence de cinq mois, les ſentimens de la nature, ceux d’un homme auſſi aimable, que Monſieur de Blémigni, n’ont point affaibli les tiens pour le Marquis ; tu vas le revoir ; & il eſt à préſumer que ſa vue, au lieu de diminuer ton amour, ne fera que l’augmenter : juges après cela ſi je puis raisonnablement me flatter, qu’un jour viendra, où l’indifférence ſuccédera à la vivacité