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Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/30

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ébranler l’âme ? Quoi ! La deſtruction d’une ſimple mortelle ſait couler ſes pleurs ! ah ! mon cher Comte ! je ne reconnais plus en vous, cette fermeté qui vous caractériſait ſi bien : — & toi, ma fille, qu’as-tu ſait de toutes les leçons que tu as reçues de ta mere ? ne t’ai-je pas dit cent ſois, qu’on devait ſouvent regarder comme un bien ce qui paraît un mal à nos faibles regards : qu’il ſaut remercier le ciel de tout, & baiſer la main qui nous frappe. — La Comteſſe eut à peine achevé ces mots, qui ſurent les derniers de ſa vie, qu’elle tomba dans une faibleſſe, qui enleva de la terre, la plus digne & la plus vertueuſe des femmes.