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Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/60

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de douceur, ne m’a fait éprouver que les plus vives inquiétudes : les penſées les plus ameres ſont venues aſſaillir mon eſprit ; ne m’ont ſait entrevoir dans l’avenir que le ſort le plus infortuné : car, enfin, pourrais-je me flatter ſans témérité, de plaire à la charmante Célide ? & quand il ſerait vrai que je pourrais avoir un jour ce bonheur, je n’en ferais gueres plus heureux. Mademoiſelle de Bricour a de la beauté, de la vertu, de l’eſprit ; elle eſt d’un ſang preſqu’auſſi illuſtre que le mien ; mais malgré toutes ſes rares qualités, mon pere conſentirait-il à ſatisfaire ma paſſion ? des richeſſes qui lui manquent ;