Aller au contenu

Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pour obſerver ſur ſon viſage, (preſque toujours fidèle interprête de la ſituation de notre ame, quand nous ſommes ſans témoin,) pour obſerver, dis-je, les ſentimens qui l’agitaient : il la vit s’avancer d’une démarche lente & d’un air mélancolique. Quand elle fut proche du cabinet où était le Comte, elle s’aſſit ſur un gaſon qui était à côté, & ſe croyant ſeule, elle ſe livra à toute l’amertume de ſes penſées : & jettant des regards ſombres, ſur une grande quantité de fleurs, dont la variété des nuances, formait un ſpectacle des plus agréables : — Où eſt le tems, dit-elle ; l’heureux tems, où la liberté.