Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ſerait jamais entré dans mon cœur, qui vous chérira tant que je reſpirerai. Va, je connais ton cœur, mieux que tu ne le connais toi-même ; & je ſais que la paſſion qui le poſſéde, ne te fera jamais oublier tes devoirs ; je ſais auſſi que nous ne maîtriſons pas notre cœur à notre gré : & je ne t’impute rien : mais, c’eſt à moi que je dois reprocher ton malheur. Sans mon imprudence, tu n’aurais jamais connu de Bliville ; fatal moment ! s’écria-t-il, en pouſſant un profond ſoupir. Ah ! Mon pere, lui dit Célide, en voulant ſe rejetter à ſes pieds ; mais il la retint dans ſes bras ; ceſſez, je vous en