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Page:Mouchon - Lucien.djvu/146

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L’INFLUENCE DE L’EXEMPLE.

Charles Duval avait un bon cœur et une mauvaise tête ; que de gens se perdent par là ! Élève au collége royal de Henri IV, il s’était fait une réputation de crânerie qui imposait parfois aux plus braves et qui lui attirait de nombreux mécomptes. Bon camarade d’ailleurs, il se montrait empressé à rendre service et se faisait autant aimer que craindre.

Dans la même classe que lui, Alphonse Monvel était son plus heureux rival d’études et son plus adroit controversiste. Toutefois, autant Charles se plaisait à lutter, autant Alphonse était pacifique. L’un plaçait le courage dans la témérité, l’autre dans la force de résistance ; le premier,