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XIII

Départ d’Udong. — Train d’éléphants. — Piuhalù. — Belle conduite des missionnaires. — Le grand lac du Cambodge. — Le fleuve Mékong.

Le 2 juillet, après avoir mangé le riz ordinaire du matin, nous étions prêts à nous mettre en route ; nous n’attendions, pour cela, que les éléphants et les chariots que le roi m’avait promis. Les uns et les autres ne tardent pas à arriver, et nous traversons la ville au milieu d’une foule immense accourue de tous les points de la ville pour nous voir. Montés sur nos éléphants, suivis de notre bagage et de plusieurs pages du roi qui nous accompagnent jusque sur la route de Pinhalù, nous voyons toute la population prosternée sur notre passage, sans doute parce qu’elle m’a vu la veille avec Sa Majesté.

Nous cheminions ainsi majestueusement au train d’une lieue à l’heure, sur une très-belle chaussée élevée en certains endroits de plus de dix pieds au-dessus de la plaine boisée, mais marécageuse, qui s’étend jusqu’au grand canal de jonction du Touli-Sap avec le Mékong.

Parfois nous traversions de beaux ponts en bois et