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XIX

Ruines de la province d’Ongkor. — Mont Ba-Khêng.

À deux milles et demi au nord d’Ongkor-Wat, sur le chemin même qui conduit à la ville, un temple a été élevé au sommet du mont Ba-Khêng, à cent mètres à peu près de hauteur.

Au pied du mont, au milieu des arbres, s’élèvent deux magnifiques lions, hauts de deux mètres vingt centimètres ; chacun d’eux, avec son piédestal, est monolythe.

Des escaliers en partie détruits conduisent au sommet du mont, d’où, l’on jouit d’une vue si étendue et si belle, que l’on n’est pas surpris que ce peuple qui a montré tant de goût dans la disposition des magnifiques édifices, dont nous cherchons à donner une idée, ait couronné cette cime d’un splendide monument.

D’un côté, l’œil, après avoir plongé sur la plaine boisée et contemplé le temple pyramidal d’Ongkor et sa riche colonnade, autour desquels ondule le