Aller au contenu

Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AUTOURIDÉS

Ces oiseaux sont séparés de la grande famille des oiseaux de proie, parce que, quoique étant des rapaces, il y a entre ces deux divisions des différences profondes : l’une possède ce qu’on pourrait appeler le grand vol, et l’autre le vol court.

Chez les aigles, les faucons, les milans et les busards, les rémiges sont longues, la deuxième et la troisième sont les plus allongées ; ce qui leur donne des ailes aiguës. Chez les autouridés, c’est la cinquième rémige qui est la plus longue ; puis l’ensemble des rémiges est remarquable par sa brièveté.

Ce ne sont plus des oiseaux de haut vol, comme hauteur et comme durée ; ils sont fréquemment posés,

Ils comprennent trois espèces : les éperviers, les autours et la harpie qui a la même conformation, et est forcée d’avoir le même vol. — Je ne connais pas la manière de se mouvoir de cet animal, ne l’ayant jamais vu, mais je suis sûr d’être dans le vrai en disant qu’il a en grand les mêmes allures que l’autour.

La nature nous présente en cet oiseau le chasseur de la forêt. Sa vie se passe dans les arbres. Son fort à lui n’est pas d’attaquer en rase campagne un lièvre ou un canard : il n’y réussirait pas ; c’est de poursuivre sous bois les oiseaux ou les mammifères. La puissante queue des oiseaux de cette famille leur a été donnée