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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/168

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TYPE ARDEA

Ce tableau renferme des oiseaux qui possèdent une surface proportionnelle très grande par rapport à leur poids.

Quel est le but de la nature en les dotant de cet excès de bien ? — Probablement de leur offrir la faculté de bien voler dans le temps calme, et surtout de pouvoir se poser sans se briser les jambes. Ce qu’il y a de positif, c’est qu’ils sont gênés dans leurs mouvements par ce surcroît d’ampleur dans la voilure ; aucun d’eux n’est un volateur remarquable, ni comme vitesse, ce qui est facile à comprendre, ni même comme station dans l’air, ce qui est plus extraordinaire.

Ce sont en somme des voiliers tellement exagérés, que chez eux le traînement détruit toutes les autres qualités. — Il n’y a que quand le poids arrive à deux kilogrammes, que la masse parvient à atténuer le frottement de l’air contre ces ailes extra-emplumées.

Les premiers oiseaux de ce tableau ont tous un vol de papillon ; la huppe, le pluvier armé et le vanneau, n’avancent contre les grands vents qu’en ployant complètement les ailes. Ces défauts s’atténuent à mesure que le poids augmente. L’ibis vole