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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/223

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L’EMPIRE DE L’AIR.

On peut cependant y parvenir, mais pour cela il faut détruire l’effet de cette loi en communiquant à la plaque un mouvement de rotation dans le sens de sa surface. Dans ce cas l’action du déplacement du centre de gravité n’a plus le temps de se faire sentir, et la loi semble détruite : elle n’est cependant qu’esquivée, paralysée.

Les ricochets que l’on fait faire aux pierres plates en les lançant horizontalement sur l’eau offrent une démonstration de ce phénomène. On ne parvient à maintenir la face plate de la pierre parallèle à la surface de l’eau qu’en lui communiquant un mouvement de rotation qui empêche le déplacement du centre de gravité. En lançant la pierre sans la faire tourner horizontalement, au moyen d’un coup violent par exemple, elle se met tout de suite à tourner verticalement ; ce qui rend le ricochet impossible.

Il resterait à parler, à propos de ces surfaces lancées avec un mouvement de révolution sur elles-mêmes, d’un autre mouvement lent de torsion qui se produit dans la marche de ces surfaces. Cette étude ne va pas jusque-là ; puis, ce fait n’intéresse qu’incidemment la question qui nous occupe.

Cet effet produit par le déplacement du centre de gravité, qui est très facilement appréciable sur une feuille de carton, est beaucoup moins facile à saisir sur les corps qui s’éloignent de la forme plate. Cependant, cette loi une fois bien comprise, avec un peu d’attention on la voit se produire dans tous les corps en mouvement d’autant moins qu’ils approchent davantage de la forme sphérique, et cependant la sphère elle-même y est soumise.

Ne serait-ce pas cette force qui communiquerait