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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/238

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ÉQUILIBRE VERTICAL ET HORIZONTAL.

ciente. — C’est au reste à quoi l’observation attentive amène. Pour qui a bien étudié les planeurs, les trois quarts du temps il n’y a chez eux ni force, ni volonté dépensée ; l’action directe de l’animal se montre dans toute prise de décision, comme changement d’allure et de direction.

Cet ordre d’idée porte à penser au sommeil en plein vol. — Assurément aucun oiseau ne dort exactement en volant, mais cependant ceux d’entre eux qui sont assez bien organisés comme surface pour passer six ou huit heures en l’air, sans autre but que celui de se procurer de la fraîcheur, doivent arriver à un’état qui en approche beaucoup ; qui en tous cas est certainement, quoique en pleine action, un repos très réel. Cela doit être quelque chose de comparable au sommeil debout du cheval, qui conserve assez d’action pour satisfaire aux besoins de l’équilibre de la station sur ses quatre jambes.

Jusqu’où la mécanique automatique mènera-t-elle les aéroplanes ? Il est facile d’entrevoir à première vue que l’homme n’aura guère à intervenir que comme mise en marche, décision et arrêt, le reste du temps ses facultés pourront se porter à autre chose, et certainement toutes les questions de station se feront sans qu’il ait besoin d’intervenir à chaque instant.