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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/245

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L’EMPIRE DE L’AIR.

on étudiés à la lunette, avec toute la précision désirable, comment ne pourrait-il pas rester de doute, lorsqu’on songe à la puissance du martinet, qui, d’une simple pression de ses pectoraux, peut dans certains cas se projeter à plus d’un mètre.

Les milans, buses, busards, lorsqu’ils se haussent en tournant, ont un vol assez compliqué pour permettre au doute de venir ; cette mavière particulière de présenter le plan d’une aile sous un angle différent de celui de l’autre embrouille l’analyse et prête à toutes sortes d’échappatoires.

Le percnoptère, le petit aigle, ont des irrégularités dans l’ascension qui autorisent presque la discussion, surtout lorsqu’on ne les a qu’accidentelle ment sous les yeux.

Les cigognes, les grands oiseaux de mer ne sont pas concluants.

Il faut, pour arriver à la démonstration rigoureuse, indéniable, dépasser le grand aigle, qui se prête peu à ce genre d’étude, et arriver absolument aux vautours.

La théorie n’ouvrait pas cette voie ; puis, on peut considérer comme lettre morte son dire, lorsqu’il s’agit d’un fait aussi grave que celui de lui confier son existence. L’observation a une action morale infiniment plus persuasive ; seulement, hélas ! elle est impossible dans la plupart des cas. – Ce n’est assurément pas à Paris qu’on se convaincra ; ce n’est même pas en Europe, où les modèles sont si rares, qu’on peut passer des mois sans les rencontrer.

C’est en résumé une voie nouvelle tracée à l’étude ; c’est celle par laquelle nous sommes arrivé, et que devront suivre absolument tous ceux qui voudront