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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/43

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L’EMPIRE DE L’AIR.

l’organe qui sert à produire un changement de direction rapide ; et ce qu’il y a de curieux, c’est que, quand l’oiseau ne l’emploie pas, elle donne la rectilignité à son vol. — Ce qui pourrait se résumer ainsi :

L’aptitude au changement de direction est en relation avec l’ampleur et la puissance de la queue.

C’est seulement au point de vue théorique que nous faisons abstraction de l’utilité de cet organe. Il est certain que l’adresse permet l’équilibre constant sur deux points d’appui seulement : témoin nos deux jambes, les échasses, le vélocipède, etc. ; mais, au point de vue de la pratique, un troisième support devient bien utile, il apporte la stabilité absolue, évite cette attention de tous les instants qu’il faut avoir pour ne pas choir.

Ce troisième appui existe même chez les oiseaux à


queue rudimentaire. — Prenons par exemple le pélican, qui ne brille pas par le développement de son appendice caudal : nous remarquons que la forme générale de son corps y supplée. Au vol il a la tournure suivante.