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VOYAGES DES OISEAUX

La vitesse avec laquelle les oiseaux se meuvent dans l’air varie avec le mode de construction de chaque famille.

Laissons ceux qui comme les gallinacés n’ont d’ailes que juste ce qu’il faut pour fuir ou arriver à se percher, et remarquons que, malgré cette grande inégalité dans les facultés du vol, ils sont presque tous soumis deux fois par an à exécuter de grands voyages. Ces pérégrinations sont les mêmes pour tous : ce sont au moins 10 degrés de latitude : t franchir, afin de changer de climat.

Généralement ce voyage est facile, la terre est partout au-dessous d’eux, ils peuvent se reposer quand ils sont las. En Amérique, en Asie, aucune difficulté ne se présente ; mais pour passer de l’Europe à l’Afrique, surtout en face de la France, une grande nappe d’eau se présente, qui constitue pour les volateurs un danger sérieux.

C’est bien probablement le point du globe le plus funeste à la gent ailée, et c’est certainement à son influence qu’on doit attribuer la pénurie de gibier à plumes qu’il y a en France.

Les oiseaux de l’Allemagne et de la Russie ont bien plus de probabilités de réussite dans leurs émigra-