Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
70
L’EMPIRE DE L’AIR.

qui diminue : cela est indiscutable. — Les surfaces représentent par leur frottement les causes retardatrices, les volumes par leur masse produisent des effets accélérateurs. Ce bien et ce mal n’augmentent pas dans la même proportion.

La partie de l’animal où se produit l’augmentation de volume est sensiblement le corps : quand le corps double de volume, la surface ne grandit pas en proportion ; là est un grand bénéfice au profit de la masse la plus considérable ; voilà pour les volumes.

Quant aux surfaces, c’est bien encore un bénéfice qu’il faut constater. Une fois une aile établie, un rien la double ; et cependant l’envergure ne sera pas beaucoup agrandie ; c’est encore vrai, mais tout cela est insuffisant pour expliquer les énormes écarts que nous rencontrons, dans l’examen des tableaux. Car il n’en faudra pas moins que, s’il faut une surface de…, pour supporter un poids de…, si ce poids double, il faut rationnellement à l’aéroplane une surface double pour le supporter, moins le bénéfice fait sur le frottement, qui est peu important.

Il serait assez naturel de penser que la surface nécessaire pour porter le gramme de matière-oiseau devrait être presque invariable ; l’écart devrait être équivalent à l’action nécessitée par le bénéfice ou la perte occasionnée par le traînement.

Et cependant il n’en est rien. Les tableaux nous indiquent que les choses se passent différemment ; ils nous montrent des différences énormes.

Cette surface de 774 millimètres carrés, nécessaire à l’hirondelle grise de rochers pour obtenir la sustention du gramme de son individu, est représentée chez le vautour fauve, qui vole et se soutient au moins