Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/149

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« Resplendis, resplendis, Jérusalem ; car ta lumière est venue, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Les ténèbres enveloppent la terre, la nuit environne les peuples, et voilà que le Seigneur se lève pour toi et sa gloire se reposera sur toi. Alors, les nations marcheront à ta lumière et les rois à l’éclat de ta splendeur. Promène tes regards autour de toi, et vois : tous ces peuples s’avancent vers toi ; tes fils viendront de loin, tes filles s’élèveront à tes côtés. Qui sont ceux-ci qui volent comme des nuées et comme des colombes empressées de retourner à leur asile ? ils sont accourus pour le saint nom du Seigneur et pour être glorifiés dans le saint d’Israël. » Le mystique agneau pascal, donné au peuple juif en mémoire de leur délivrance d’Égypte, est présenté ici comme une figure du véritable Agneau de Dieu ; la sépulture de trois jours est figurée d’avance par Jonas qui a été envoyé prêcher la pénitence aux Niniviens, et a séjourné trois jours dans le ventre d’une baleine ; pour désigner directement qu’il est ici question de Jésus, le récit, qui suit immédiatement, se rapporte à un autre Jésus, fils de Nun, qui conduisit Israël à travers le Jourdain dans la terre promise.

Le majestueux tableau du passage de la mer Rouge, au milieu de laquelle, selon les paroles de saint Paul, tout le peuple d’Israël fut baptisé en Moïse, comme nous le sommes en Jésus-Christ (car Moïse était sa figure), ce tableau, dis-je, termine la première partie de la lecture des livres de l’Ancien Testament, et les deux chœurs, à l’exemple de Marie et des