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LETTRE SEPTIÈME.


Enfin ce jour d’allégresse, si longtemps désiré, va luire : et comment les fidèles s’apprêtent-ils à le recevoir ? comment passent-ils le reste de la journée du samedi saint ? Ils emploient ce temps à la lecture des Actes des apôtres, sans quitter le temple, comme s’ils désiraient prévenir les saintes femmes elles-mêmes, et s’unir aux anges pour soulever la pierre du tombeau qui renferme l’Auteur de la vie. Minuit sonne : un dernier souvenir est donné au samedi :

« Les enfants de ces Hébreux, sauvés par celui qui jadis engloutit dans les flots de la mer leur tyran, leur persécuteur (Pharaon), ont enseveli leur Sauveur sous terre ; mais nous, comme les vierges d’Israël, chantons le Seigneur, parce qu’il a fait éclater sa gloire. »

Ce cantique termine le samedi ; le jour du Seigneur va paraître alors pour la première fois : le sanctuaire, encore fermé, retentit de l’hymne :

« Les anges chantent dans les cieux votre résurrection, ô Christ, notre Sauveur. » Les portes fermées