Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/166

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lui ; en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point comprise. »

L’évêque commence le premier à lire cet Évangile en langue slavonne sur l’autel même, et après lui les prêtres officiants le lisent en hébreu, grec, et latin, ces trois langues de l’inscription placée sur la croix ; ensuite, on continue la lecture dans les langues modernes des peuples qui ont hérité du salut. En dehors de l’autel se tiennent quatre diacres, l’un sur l’estrade, tourné vers l’orient, et les trois autres vers les portes du nord, de l’occident et du midi ; l’église en ce moment représente l’univers, car « leur prédication s’étendra par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux confins de l’univers » ; les diacres, l’un après l’autre, répètent en langue slavonne ce même Évangile qui se termine par ces mots :

« Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » À l’office de vêpres — qui représente l’apparition du Sauveur à ses disciples, quand le soir du jour de la résurrection il se présenta à eux, les portes de leur maison étant fermées — l’évêque lit le récit de cet événement si consolant pour nous ; il est tourné vers le peuple et placé à la porte même du sanctuaire, comme s’il représentait l’apparition du Seigneur ; l’Église entend deux fois de sa bouche la salutation deux fois répétée par Jésus-Christ à ses disciples : « La paix soit avec vous ! » Après quoi, le Sauveur leur communique par son souffle le don de l’Esprit saint qui transmet