Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/22

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gues années pour tout l’Église en commençant par le Monarque et la famille impériale, dont les noms sont proclamés par le diacre et le chœur des chantres, et termine par la bénédiction des fidèles avec les deux mains. Après cela l’évêque se livre à une prière plus intérieure, puisqu’elle prend naissance dans le sanctuaire aux pieds du trône même de J. C. et passe de là plus sublime encore dans l’intérieur du temple, puisqu’elle s’adresse alors directement à la sainte Trinité. Pour la première fois le pontife a parlé lui-même, et c’est pour proclamer la sainteté de Dieu : « car vous êtes saint, notre Dieu, et nous vous rendons gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, actuellement et en tout temps. » Puis ils s’empresse de revenir à la prière secrète laissant au diacre, en signe d’unité, le soin de terminer la phrase qu’il a laissée inachevée ; le diacre se tourne vers les assistants et dit d’une voix sonore : « et dans tous les siècles des siècles. »

La prière au Dieu trois fois saint[1], entonnée en ce moment alternativement par les chœurs et par les officiants qui sont dans le sanctuaire, est aussi accompagnée de la lumière des flambeaux ; mais comme cette lumière vient maintenant du fond du sanctuaire, son éclat est plus significatif que lorsqu’elle avait simplement apparu au milieu de l’église. L’évêque, prenant le flambeau à deux branches (dikirium) d’une main, il touche en forme de croix le livre des Évangiles

  1. Trisagion.