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LETTRE SIXIÈME.


À la solennité des vêpres succède le calme de l’office matinal. D’après un antique usage de l’Église, on éteint tous les flambeaux, à l’exception de quelques cierges qui répandent une faible lumière dans le sanctuaire et devant les images du Sauveur et de la Vierge ; au milieu du silence général et de l’obscurité, soudain une voix isolée fait entendre trois fois les paroles qui retentirent à Bethléem dans la nuit de la nativité du Seigneur : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre et bienveillance envers les hommes ! » Ensuite le même lecteur, debout au milieu de l’église, répète deux fois ces paroles : « Seigneur, vous ouvrirez mes lèvres, et ma bouche annoncera vos louanges », afin d’augmenter le recueillement des auditeurs ; immédiatement après, il fait la lecture de six psaumes choisis pour l’office matinal, qui expriment l’entretien intime d’un chrétien avec J. C., par les paroles de David. Pendant cette lecture, à laquelle doit présider la plus religieuse attention, le prêtre vient devant la porte du sanctuaire unir sa prière secrète à l’oraison