Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/50

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nent chaque cathisme invitent les fidèles à se lever de nouveau pour la prière, parce que pendant cette lecture, il leur avait été permis de s’asseoir, le mot cathisme, qui vient du grec, signifiant l’action d’être assis. Les CL psaumes qui composent le psautier sont partagés en XX cathismes, qui toutes sont lues une fois dans le courant de chaque semaine, et deux fois pendant les semaines du grand carême. Chacune consiste en un certain nombre de psaumes, trois fois divisés par le gloria Patri et l’alleluia. Anciennement tout l’office des matines se bornait à la lecture du psautier, usage adopté par l’Église d’Orient, en imitation des pères de la Thébaïde, où chaque samedi ces pieux cénobites se rendaient de leurs retraites les plus éloignées vers un lieu commun de réunion indiqué ; après une solitude de cinq jours, ils employaient toute la nuit qui précède le dimanche à chanter les psaumes, occupation qui n’était interrompue que par des oraisons inspirées à de saints personnages, tels par exemple qu’Antoine, Macaire, Pacôme, tous astres brillants de ces déserts par la grandeur de leurs vertus et l’éclat de leurs miracles.

Mais voici le temps du Polyélée, qui est à l’office des matines ce que l’heure de midi est pour le jour. Le mot Polyélée, qui signifie grande clarté, indique que dans ce moment solennel, tout le temple doit resplendir de l’éclat répandu par la lumière des flambeaux et plus vivement encore par la lumière spirituelle de l’Évangile, afin que nous puissions, non-seulement par l’ouïe, mais aussi par la vue savourer