Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

anges et par les créatures humaines, se confondent en une seule et touchante exclamation : « Soyez béni, Seigneur ; enseignez-moi votre justice. » Ces paroles sont aussi chantées lorsque l’Église pleure la descente du Sauveur au sépulcre, et lorsqu’elle prie pour ceux qui sont morts en J. C., dans le même espoir d’une résurrection. Immédiatement après, tous les fidèles sont appelés à l’adoration des séraphins pour chanter l’hymne trois fois sainte du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Alors, à l’exemple de David, qui de la vallée de larmes épanchait son âme dans le sein de Dieu, on lit ou bien on chante trois antiennes de St. Jean Damascène ; celle qui parle le plus au cœur est l’antienne qu’on chante aux jours de fête : « Dès mon plus jeune âge, beaucoup de passions combattent en moi ; mais vous-même, mon Sauveur, soyez mon appui et sauvez-moi. » — « Ennemis de Sion, vous serez confondus devant le Seigneur ; tels que l’herbe à l’ardeur du feu, vous serez desséchés. Toute âme tire sa vie du St.-Esprit, et par la pureté elle s’élève : elle s’illumine de l’Unité Trinitaire, mystère sacré. »

Suit la lecture de l’Évangile ; quand elle est terminée, ce livre de la parole divine est exposé à la vue des fidèles pour que chacun puisse venir le saluer et y imprimer ses lèvres ; les chœurs, comme témoins de la résurrection, chantent : « Après avoir vu la résurrection du Christ, adorons notre-Seigneur J. C., seul exempt de péchés : nous adorons votre croix, Seigneur, nous chantons et glorifions votre sainte