Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

(À la cantonnade.) Fais bien attention aux omnibus. Marche sur les trétoirs. Allons ! bon ! V’là un boulanger qui l’attrappe avec son ouche… Prenez donc garde, mitron ! C’est mon frère.


Scène XI.

GUIGNOL, LOUISON.
LOUISON.

C’est bien facile de dire : Je vas faire faire le dîner. Mais avec quoi ? j’ai pas d’argent.

GUIGNOL.

Combien t’a-t-on donné sur les bottes du postillon ?

LOUISON.

Trente sous ; & vous avez déjà bu un litre là-dessus.

GUIGNOL.

Ah ! nom d’un rat !… Faudra acheter un quart de salé… quatre têtes de mouton… Ah ! puis, je me rappelle qu’il aimait bien le gras-double. J’ai là-haut un vieux tablier de cuir bien gras, qui ne sert plus, te le couperas en petits morceaux… À la poële, avec un oignon, deux sous de graisse blanche & bien de vinaigre, ça sera à se licher les doigts.