Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

poser dans mes minutes, devient dès-lors irrévocable. J’ai l’honneur de vous annoncer que le défunt a institué pour son légataire universel Monsieur Guillaume, son neveu, & qu’il institue Monsieur Guignol, son autre neveu, légataire à titre particulier de son portrait avec le cadre & accessoires, à la charge de faire faire audit cadre, dans les vingt-quatre heures, les réparations nécessaires. Le défunt m’a chargé de veiller à l’exécution de cette partie du testament, ainsi que de ce qui concerne les œuvres pies, & j’ai l’honneur d’annoncer à Monsieur Guignol, que s’il ne se mettait pas, dans le plus bref délai, en mesure d’exécuter lesdites réparations, je serais obligé de lui enlever ledit portrait, pour en faire don à une œuvre de bienfaisance, conformément aux dispositions énoncées dans ledit testament… Messieurs ! (Il salue & sort.)


Scène IX.

GUIGNOL, GUILLAUME.
GUILLAUME, d’un air narquois.

Hé bien ! Guignol ! tu as le portrait que tu avais tant envié !

GUIGNOL, un peu désappointé.

Mon oncle au moins m’a pas oublié tout à fait… Il était maître de son bien… & moi, j’oublierai pas non plus tout ce qu’il a fait pour moi, quand j’étais petit.