Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/184

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BERTRAND.

Je vous donnerai cent cinquante francs.

GUIGNOL.

Allons donc, vieille lanterne !

BERTRAND.

Comment ! vous m’appelez vieille lanterne ; qu’entendez-vous par là ?

GUIGNOL.

J’entends que vous voulez vous ficher du monde… Cent cinquante francs pour aller m’aligner à votre place avec ce vieux ours blanc !

BERTRAND.

Voyons ; combien voulez-vous donc ?

GUIGNOL.

Ma foi, attendez !… c’est un calcul à faire… À trois ans, ma mère me disait : Te m’as déjà coûté plus de mille francs, & c’est à peine si te les vaux… Si je valais à peu près mille francs dans ce temps-là, je dois bien valoir à présent pour le sûr… cinq, six, sept, huit, neuf, dix mille.

BERTRAND.

Assez, assez, diable ! comme vous y allez ! c’est comme à la criée.