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Scène VI


LA RAMÉE, un GENDARME, puis GUIGNOL.


LA RAMÉE.

Venez, venez, cavalier : c’est ici tout près que j’ai vu un homme mort. Il nous faudra l’emporter à la Morgue, jusqu’à ce qu’on le réclame… Il n’y a plus personne !… Ne voyez-vous donc rien, cavalier ?

LE GENDARME.

Du tout, je ne vois rien.

LA RAMÉE.

Probablement que ce malheureux aura été emporté par une patrouille : nous sommes venus trop tard. (Guignol donne un coup de bâton au gendarme qui s’enfuit ; puis il frappe La Ramée qui tombe.)

GUIGNOL, le roulant avec le bâton.

Eh ben ! cette fois, pauvre vieux, t’en as assez… Que dis-tu de cette pontiselle[1] ? Faut convenir que si t’es fort à l’épée, te n’entends rien au bâton… Mais qu’en faire à présent ?… Je vais boire un coup chez le père Chibroc & je reviens tout de suite… Je le porterai en Saône. (Il sort.)

  1. La Pontiselle est une pièce de bois du métier de tisseur.