Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/219

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vais procès, en vendant votre veau à trois personnes différentes.

GUIGNOL.

C’est bien pour ça que je viens vous trouver. Je voudrais garder le veau…

BUTAVANT.

Et l’argent ? (Guignol fait un signe affirmatif.) Peste ! ce n’est pas là une consultation de six francs, ça vaut douze francs.

GUIGNOL.

Je donne dix francs.

BUTAVANT.

Impossible… douze.

GUIGNOL.

Eh ben, va pour douze francs !

BUTAVANT.

Laissez-moi réfléchir. (Il met sa tête dans ses mains.) J’ai votre affaire. Lorsque les personnes à qui vous avez vendu votre veau reviendront, vous ne leur répondrez pas une parole, vous ne ferez que ce geste & ce bruit. (Il siffle en passant sa main devant sa bouche.) Fui ! fui !

GUIGNOL.

Rien que ça ? (Il imite le geste & le sifflement.) Fui ! fui !