Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/259

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CASSANDRE.

Hélas, non ! docteur, vous allez me faire tomber la tête ; la dent n’a pas bougé de place.

GUIGNOL.

Elle est solide ! Nous allons recommencer.

CASSANDRE.

Non pas, non pas ; vous finiriez par m’assommer. Le derrière de la tête me fait à présent plus mal que le devant. Je voudrais quelque chose de plus expéditif.

GUIGNOL.

J’ai votre affaire. (Il sort, & rentre avec un pistolet.)

CASSANDRE.

Ne plaisantez pas avec cet instrument-là.

GUIGNOL.

Je vais vous arranger. (Il attache la dent de Cassandre avec une ficelle, le place contre une coulisse & se met à l’autre extrémité, en tenant la ficelle.) Tenez-vous ici, & ne bugez pas. Fermez l’œil gauche.

CASSANDRE.

Est-ce que vous voulez me crever le droit ?… Ah ! docteur, vous allez me tuer.