Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 1.djvu/43

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(Il le saisit & l’amène vers la bande). Viens voir ici, beau merle !

Scapin, cherchant à l’éviter.

Que voulez-vous ? je ne vous connais pas.

Guignol.

Moi je te connais… je me souviens quand on t’a arrangé comme une bardoire[1] ; on t’avait attaché par la patte… Te viens voir par ici s’y a queque chose à soupeser… on t’a donc lâché, vieux ?…

Scapin.

Je ne sais ce que vous voulez dire. Laissez-moi.

Guignol.

Non, non ; te parlais tout à l’heure avec le papa Cassandre… je ne veux pas que tu lui fasses la barbe… je vas l’avertir. (Il se dirige vers le château.)

Scapin, vivement.

Guignol !

Guignol.

Ah ! ah ! te ne me connais pas, & te sais comme je m’appelle !

Scapin.

Guignol, ne me perds pas, je t’en supplie… j’ai été plus malheureux que coupable… tu le sais.

  1. Bardoire : hanneton.