Aller au contenu

Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/311

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHALUMEAU.

Pour vous nettoyer ?

GUIGNOL.

Non, pour nettoyer quéqu’un… le premier qui me tombe sous la main.

CHALUMEAU.

Diable ! qu’est-ce qui vous prend ?

GUIGNOL.

Ça ne me prend pas… ça me reprend. C’est pourtant ma femme qui est cause que me v’là dans ce bel état.

CHALUMEAU.

Comment, c’est elle qui… (Il éternue.) Atchi ! atchi !

GUIGNOL.

Pas directement ; c’est un de par là-haut, du troisième ou du quatrième… Mais si ma femme m’avait ouvert plus tôt, vous ne seriez pas réveillé par le sicotti[1] que j’ai fait en chapotant ma porte, & je n’aurais pas sur moi ce bouquet de violettes qui vous fait tant éternuer.

CHALUMEAU.

C’est aussi l’air frais du matin… Mais j’y songe ; voulez-vous un peu vous abriter chez moi, pendant que je vais préparer ma valise ?

  1. Sicotti ; tapage, vacarme.