Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/36

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GUIGNOL.

Finissons vite, finissons vite ! la puce m’a à moitié mangé. (Il se lève & on l’entend dire dans la pièce voisine) : Il faut écrire mon nom… Matthieu Bobinard… Ça m’a toujours ennuyé d’écrire mon nom… j’ai pourtant été à l’école… mais y a si longtemps !… Voyons voir comme ça s’écrit. — c… h… a… ma… p… y… u… thieu… Matthieu… Voilà toujours Matthieu.— b… o… l… t… bo… b… i… s… bi… bobi… n… e… r… s… t… h… nard… Bobinard.

Il vient se recoucher et Madame Bobinard porte le testament au notaire.
GUIGNOL.

Allons, bon, la v’là qui me saute dans l’oreille.

LE NOTAIRE, revenant.

C’est bien votre signature ?

GUIGNOL.

(Bas.) Comment le v’là encore ! atatends ! je vais te faire sauver… (Haut.) Oui, oui, c’est mon pataraphe…

Il pousse des cris et prononce des mots sans suite.
LE NOTAIRE, effrayé.

Ah ! mon Dieu ! il devient furieux. Madame, je vais faire signer les témoins.

Mme BOBINARD.

Dans quelques jours, je ferai passer chez vous pour vos honoraires.