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la capitale de la France. J’y pris place sur les bancs de l’École de Droit, où je séjournai jusqu’au 1er  mars 1850. Ce jour là, je les quittai, pourvu du diplôme de licencié, après une soutenance de thèse, pour laquelle j’avais obtenu de mes examinateurs « quatre boules blanches » c’est à dire le suffrage le plus élogieux par lequel ils pussent prendre congé d’un de leurs élèves. J’eus alors quelque velléité de rester encore sous leur direction jusqu’au moment où je serais devenu docteur en droit, car j’avais pris goût à la science à laquelle mes professeurs m’initiaient, mais j’étais, d’autre part, trop désireux de retrouver mes pénates, pour ne pas reprendre, le plus promptement possible, le chemin de la Suisse.

Afin de compléter mon instruction professionnelle, il fallait encore que je fisse, pendant deux ans, un stage dans l’étude d’un avocat, et je l’entrepris immédiatement à Genève. Toutefois la pratique du barreau ne répondit nullement à mon attente, et, après une assez courte période