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ainsi une excellente occasion de m’initier à des entreprises avec lesquelles je serais apparemment appelé à avoir des contacts fréquents, si, comme je le prévoyais, une intéressante carrière se présentait devant moi, avec cette spécialité pour objet. Mais mon attente fut trompée par suite du décès de l’homme (M. d’Espine) en qui s’était incarnée la conception que l’on se proposait de réaliser. Je ne me laissai cependant pas décourager par ce contretemps et je résolus d’entreprendre seul ce qui avait dû s’effectuer en commun. Je lançai hardiment, revêtue de ma seule signature, une circulaire d’enquête, que j’adressai un peu au petit bonheur dans toutes les directions, sans cependant dépasser les limites de l’État microscopique où je me trouvais. Mes intentions furent si bien comprises et approuvées, que je fus assez vite en mesure de faire paraître plusieurs chapitres de l’ouvrage que j’avais projeté d’écrire, dès que des documents instructifs seraient venus grossir mon dossier d’informations.