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patriotes des informations précises, que, de toutes les parties du pays, ils m’envoyèrent en abondance. Grâce à eux je pus donc mettre sous les yeux du jury de l’Exposition un mémoire de deux cents pages, qui parut avoir atteint complètement son but et satisfait tous les intéressés, en montrant, qu’au point de vue dont il s’agissait, la Suisse était digne d’occuper un rang très honorable entre les puissances les plus civilisées.

Obligé de composer et de publier, dans le court délai de moins de trois mois, cet ouvrage que je nommai « Les Institutions ouvrières de la Suisse », je me conformai à cette exigence, mais ce fut au prix d’un labeur excessif, que je ne saurais oublier et dont le souvenir m’a engagé à lui consacrer ces lignes. Je les rapproche de ce qui concerne la Société d’Utilité publique, car c’est à elle que je devais une certaine notoriété, qui m’avait valu l’honneur d’être investi de la confiance des autorités supérieures de mon pays. Mon livre fut publié aux frais de l’État.