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CHAPITRE II

Croix-rouge et Convention de Genève.

En 1862, je reçus l’hommage d’une brochure intitulée un Souvenir de Solférino, par laquelle son auteur avait compté attirer l’attention publique sur le sort des militaires blessés, en montrant l’insuffisance des moyens de secours que la plupart des gouvernements avaient coutume de mettre à leur disposition en temps de guerre. Après m’être assuré auprès de l’écrivain, M. Henry Dunant, qu’il ne songeait nullement à faire combler la grave lacune sur laquelle il avait mis l’accent avec raison, je résolus de prendre moi-même l’initiative de cette campagne charitable et le rôle de fondateur qui n’appartenait encore à personne. J’en assumai toute la responsabilité, car mon cœur avait fortement vibré à la lecture des pages émouvantes que je venais de lire. Puis, je pensai que la Société d’Utilité publique, que je présidais (voir page 18)