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tes les questions se rattachant à la constitution des sociétés désirables. Il craignait d’ailleurs, à juste titre, de n’avoir pas les bras assez longs pour mettre la population du globe en mouvement, s’il osait l’inviter à suivre ses directions, qui ne répondraient probablement pas, sous tous les rapports, à la manière dont les diverses races envisageaient leurs relations internationales. Il lui fallait donc sonder préalablement, pensa-t-il, l’esprit public à cet égard, afin de ne pas s’exposer à être obligé de battre en retraite, après avoir parlé bien haut de sa sollicitude pour les victimes de la guerre, et il considéra comme indispensable, pour assurer ses premiers pas, de faire contrôler son idéal par une assemblée d’experts, qui, si elle l’approuvait, lui fournirait un point d’appui d’une grande valeur.

Il débuta donc par la publication d’une circulaire de convocation, largement répandue, annonçant une conférence générale, accessible à tous les hommes de bonne volonté. Mais ses propres membres,