Page:Moynier - Mes heures de travail, 1907.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 57 —

de son entreprise, si aucune circonstance imprévue ne venait compromettre l’excellent crédit que, d’emblée, il s’était acquis, et il se croyait certain qu’aucun de ses membres ne serait capable de le rendre suspect. Bien contrairement à son attente, cette dernière éventualité se réalisa, comme on va le voir.


Ici je dois ouvrir une parenthèse et informer mes lecteurs que, en 1867, le plus jeune membre du dit comité cumulait deux emplois entre lesquels n’existait nulle incompatibilité. En même temps qu’il était secrétaire du Comité international de la Croix-Rouge, il remplissait les fonctions d’administrateur du Crédit genevois, société de financiers qui, comme bien d’autres, avaient en lui une confiance absolue.

Or, un matin de cette année-là, c’est-à-dire quatre ans environ après ses débuts, le Comité de la Croix-Rouge apprit avec stupéfaction que son secrétaire avait, dans la nuit précédente, quitté clandesti-