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Pendant un certain temps le Comité international éprouva une grande angoisse à ce sujet, mais ce fut heureusement une fausse alerte, car personne ne fit la moindre allusion à son infortune et lui-même n’en dit rien, de sorte que peu à peu il se sentit délivré de ses appréhensions et continua sans secousse à jouir d’une considération universelle, qui n’a fait dès lors que croître sans cesse.

Cependant il ne manqua pas de gens pour affirmer que, selon eux, un homme aussi respectable que paraissait devoir l’être le pseudo-philanthrope qui avait des démêlés avec la Justice de son pays, devait avoir été incapable d’agir comme il avait dû reconnaître cependant l’avoir fait. J’en fus moi-même plus surpris et affligé que n’importe qui, mais il fallut bien m’incliner devant des pièces officielles qui auraient au besoin justifié la conduite du Comité international mais qu’il s’est abstenu de publier.

Ce qui montre bien que les magistrats genevois partagèrent mon opinion, c’est