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AVANT-PROPOS


Devenu octogénaire depuis l’an dernier, ne pouvant plus manier aisément la plume, ni me livrer à un travail dont l’utilité soit appréciable, je pense profiter de ce que la mémoire d’un passé déjà lointain est du moins très présente à mon esprit, pour dicter quelques mots qui s’y rapportent et, à ce propos, les remettre entre les mains de mes enfants qui m’ont vu à l’œuvre.

Le moment de ces réminiscences me paraît bien choisi, avant que l’affaiblissement inéluctable de mes facultés m’empêche de bien saisir l’enchaînement des divers travaux auxquels je me suis livré, et de jeter sur leur ensemble un coup d’œil qui me permette de juger le rôle modeste qu’il m’a été donné de remplir dans ce monde.