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conquérir. Sans doute, comme auparavant Richard de Cornouailles, ils auraient voulu que le pape leur cédât quelques places fortes de l’Église sur la frontière de la Fouille et n’avoir pas à payer seuls Tarmée qui devait être conduite contre Manfred. En juin 1257, les rapports étaient fort tendus. Le roi et Edmond nomment quatre ambassadeurs qui doivent se rendre auprès d’Alexandre IV. Ce sont Pierre de Savoie, Simon de Montfort, Rodolphe, archevêque de Tarentaise, et Jean Mansel. Ils auront à recevoir un prêt, puis à faire abandonner par le pape les conditions auxquelles il subordonnait la donation. Si le pape refuse, ils devront s’aboucher avec Manfred pour traiter du partage du royaume ou de la cession intégrale à lui en faire. En même temps, sur le conseil de maître Rustand, ils reçoivent, pour le pape et les cardinaux, trente-huit cédules en blanc dont ils se serviront suivant les circonstances (1), s’ils vont à Rome, ce que le roi leur demande comme une faveur spéciale ; ou bien qu’ils détruiront

(1) WuRSTEMBERGER, IV, n° 457 à 464 ; d’après Rymer, I, II ple 28, 29, 29 a, 30. On lit au n° 460 : à Si domini cornes LeicestrisB et P. de Sabaudia vadant ad curiam ipsi plenam secum déférant potes tatem ordinandi de toto negotio. Si non vadant etalii transmittantur, dominus rex, filii sui ac tolum ipsius consilium in bas vias consentiunt », Scilicet : ut conditiones à Papa Régi et Edmundo impositae tollantur omnino, ut nimis onerosae. Si vero Papa non vult consentire, tractetur cum Manfredo, de coniitionibus cessionis, vel partitionis regni cum Edmundo ».