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personnes, et suivant ce qui sera arbitré par les sufltagants de l'archevêque ; il pourra ramener avec lui ses clercs familiers, mais il n’en conservera d’étrangers que dans son conseil et sa famille. Les clercs bénéficiers qui reviendront avec lui jouiront de leurs bénéfices en Angleterre, mais ne pourront en envoyer les revenus hors du pays, si ce n’est en cas de nécessité et avec l’approbation du conseil royal. L’archevêque et ceux qui reviendront avec lui ne pourront apporter ou recevoir aucun mandat, aucune lettre qui soient préjudiciables au roi ou au royaume (1).

La Cour de France était sans doute toute entière à Amiens. Béatrix, veuve de Raymond Bérenger, s’y trouvait aussi. Elle y tombe malade et fait deux testaments ; l’un à la date du 14 janvier 1264, le second, à celle du 22 février. Ils sont assez différents l’un de l’autre. Dans le premier, elle fait à son cousin Amédée, évêque de Die, et à Pierre d’Aigueblanche des legs qui ne sont pas rappelés dans le dernier. Elle veut être ensevelie aux Echelles, dans l’église de Saint-Jean-de-Jérusalem et lègue trois mille livres tournois pour la construction de l’hôpital qu’elle y a fondé ; elle donne l’usufruit de ses biens à ses filles Marguerite et Éléonore, les reines de France et d’Angleterre, avec retour aux fils de son frère Thomas, et cent marcs seulement à sa fille Béatrix. Elle

(1) Wurstemberger ; IV, n’ 640.